L’autoconsommation est-elle rentable pour la grande distribution ?

par 17 Déc 2018Autoconsommation, Rentabilité

Dans une enseigne de grande distribution, le consommateur le plus important ce n’est pas le client, c’est le magasin. En effet, il consomme énormément d’énergie. En cause, des postes de consommation très gourmands. En premier lieu, la boulangerie avec notamment les fours à pain. Puis en deuxième, le rayon traiteur avec là aussi des fours de cuisson, une rôtissoire, et des plaques chauffantes. Le troisième poste de consommation dans le magasin, c’est les rayons froids avec leurs meubles froids, en froid positif entre 0 et 4 degrés et les meubles surgelés, à température négative, qui consomment encore plus même avec des portes. Enfin, le dernier élément de consommation dans une grande surface, c’est les chauffages qui chauffent en hiver et qui font office de climatisation en été. Tout ce matériel est donc très énergivore, sans parler des lumières et autres détails.

Ainsi, la facture énergétique atteint des sommets : un peu plus de 250 000 euros par an. Face à ce constat, de nombreuses grandes surfaces décident d’investir dans d’importantes ombrières solaires en autoconsommation. C’est par exemple le cas de à Sisteron (dans le 04) avec la plus grande centrale du genre en région PACA. Retour sur ce type d’installation avec l’avis d’un expert en énergie renouvelable.

Les avantages de l’autoconsommation pour les grandes surfaces

L’exemple, de ce magasin à Sisteron est assez parlant. En effet, cette installation en autoconsommation délivre une puissance de 500 kilowatts crête pour une surface d’environ 3000 mètres carrés de panneaux solaires. Ainsi, en moyenne 40 % des besoins énergétiques du magasin seront assurés. Un résultat flatteur qui correspond à une demande essentiellement diurne. Dans ce secteur d’activité, les pics de consommation se font entre 8h et 18h, période où les portes s’ouvrent pour les clients. Les allées et venues des consommateurs créés des courants d’air ce qui a pour effets d’augmenter la consommation du chauffage et de la climatisation. Les portes s’ouvrent pour remplir les rayons le matin, ce qui entraîne des baisses de température qui doivent être compensées par les frigo et le rayon boulangerie/traiteur, où les produits sont conçus durant la journée et pas avant l’ouverture du client, consomme aussi beaucoup d’énergie.

Dans cet exemple, cet investissement important devrait être amorti en à peine 12 ans. Ce projet, mené par une société spécialisée est un modèle qui attire de plus en plus de gros consommateurs d’énergie. Cette année, des entreprises comme Carrefour, Super U ou encore le groupe Seb prévoient d’investir dans des projets en autoconsommation en ombrières de parking et en toiture.

L’avis des experts sur la question est donc très positif. En plus de faire des économies financières, la consommation électrique produite par ces panneaux solaires devrait permettre à ce magasin d’éviter 1620 tonnes d’émissions de CO2 sur une trentaine d’années pour un seul magasin.